Une enquête inédite auprès des assuré.es vélo réalisée par Sharelock
Le profil de l’assuré.e est principalement celui d’un homme vélotaffeur cadre urbain plus jeune que la moyenne. En effet, 37% des assuré·es ont moins de 35 ans, avec un âge moyen à 42 ans. On dénombre également 58% de cadres et 84% de diplômé·es de l’enseignement supérieur. Il y a ainsi un réel enjeu de diffusion de l’information de l’assurance, qui reste pour l’instant cantonnée aux personnes les plus informées et les plus aisées. L’assurance touche néanmoins davantage les femmes. En effet, elles composent 40% des assuré·es, contre 31% des cyclistes.
Les vélos assurés sont chers, avec une moyenne de 2 248€. 60% des vélos sont des vélos électriques. Cela confirme la perception que l’assurance est vue comme un produit de luxe pour les vélos chers.
Lorsque l’on s’intéresse à l’usage du vélo, on s’aperçoit que les assuré·es sont de grands cyclistes. Ils sont 94% à faire du vélo au moins une fois par semaine, et 57% à en faire tous les jours ou presque. Ils ont également commencé leur pratique régulière du vélo au cours de la dernière année pour 39% d’entre eux. Il s’agit ainsi de néo-cyclistes, qui se sont mis au vélo récemment, et que l’assurance a pu accompagner dans leur début de pratique. Cette forte utilisation peut s’expliquer par le fait que ce sont avant tout des vélotaffeurs et vélotaffeuses. En effet, ils sont 72% à utiliser le vélo comme mode de transport principal pour aller au travail. Cette utilisation remplace les transports en communs, à 52% et la voiture à 26%. Elle permet ainsi une désaturation du réseau de transport, ainsi qu’un report modal non négligeable depuis la voiture.
Concernant les solutions de stationnement à la disposition des assuré·es, on remarque que 84% disposent d’un stationnement intérieur à domicile. Au travail, ils ne sont que 60% et 25% laissent ainsi leur vélo garé à l’extérieur. Le vol est une réelle problématique, car 64% des assuré·es ont déjà renoncé à utiliser leur vélo par peur, et ce pourcentage monte à 84% la nuit. Il s’agit majoritairement des trajets inhabituels et principalement des trajets vers les gares, où le stationnement est souvent considéré comme moins sécurisé.
Les assuré·es sont 41% à avoir déjà subi un vol de vélo par le passé. 62% de ces vols ont eu lieu dans un espace public. Concernant les 38% ayant eu lieu dans un espace privé, il est important de noter que pour 49% d’entre eux, le vélo n’était pas attaché à un point fixe. Cela met l’accent sur le besoin de stationnements sécurisés dans ces lieux, habituellement considérés comme plus sûrs, à tort. ⅓ des personnes sinistrées ont décidé de souscrire une assurance après leur vol. La proportion d’assuré·es ayant déjà subi un vol montre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir été victime d’un vol de vélo pour s’assurer. Cependant, comme la pratique du vélo est intensive, si ces personnes souhaitent continuer à faire du vélo sereinement, et qu’elles se font voler, elles pourront plus facilement poursuivre leur pratique avec la possibilité de racheter un vélo grâce à l’assurance.
86% se sont assuré·es au cours de la dernière année. Les personnes assurées depuis plus longtemps le sont davantage avec leur assurance habitation. Le prix de l’assurance est très lié au prix du vélo et aux garanties. 94% des répondant·es sont assuré·es contre le vol et 65% contre le vol et la casse. Néanmoins, lorsque l’on demande aux assuré·es s’ils connaissent les conditions contractuelles de leur assurance, ils sont 62% à déclarer ne pas les connaître ou ne pas en être persuadé. Il y a ainsi un réel enjeu de transparence et de communication de la part des assureurs, pour aussi accroître la confiance des assuré·es dans leurs services, et sortir de la défiance habituelle du secteur.
Les raisons principales de souscription rejoignent le constat d’avant, qui est que l’assurance est un produit de luxe pour les vélos haut de gamme. En effet, 87% des répondant·es assurent leur vélo parce qu’ils le considèrent comme cher. Cependant, il est intéressant de voir que, pour les vélos de moins de 500€, les raisons principales de souscription sont la fréquence des vols près du lieu d’habitation et le fait que le vélo soit le moyen de déplacement principal. Ainsi, l’assurance reste un produit foncièrement intéressant pour les personnes avec des vélos moins chers qui ont peur de se le faire voler, grâce au prix adaptatif qui la rend accessible.
L’impact de l’assurance dans la mobilité est fort, 36% déclarent faire plus de vélo avec l’assurance, et ce pourcentage monte à 49% pour les personnes utilisant la fonctionnalité de prise de photo avec l’application Sharelock. Cela montre le côté rassurant que l’assurance peut avoir et son impact positif sur le développement de l’usage du vélo. Cette croissance de la mobilité se fait au détriment des voitures à 36% et des transports en commun à 33%. Le report modal de la voiture est encore plus fort dans les villes-couronnes, à 78%. C’est principalement pour les trajets domicile-travail que les assuré·es utilisent davantage leur vélo.
L’assurance accompagne aussi l’assuré·e dans sa pratique de stationnement. En effet, ils sont 26% à déclarer faire plus attention lorsqu’ils stationnent leur vélo grâce à l’assurance, notamment en extérieur. L’assurance accompagne ainsi dans la responsabilisation des cyclistes et prévient le vol, plutôt que de le guérir.
L’enjeu de stationnement est ainsi clef, de pair avec celui de l’assurance. En effet, l’assurance est une garantie supplémentaire et prévient le vol. Néanmoins, il est important d’accompagner le stationnement vélo dans les espaces publics et les espaces privés. L’assurance peut également, grâce à ses conditions et à des fonctionnalités telles que la prise de photo de stationnement, aider à réguler le vélo dans l’espace public en partenariat avec la collectivité, en accompagnant le stationnement vélo responsable.